Le bureau du procureur d’Arménie ne libérera pas Robert Kotcharian

Le bureau du Procureur général d’Arménie a rejeté un appel émi par les avocats de Robert Kotcharian et de 46 membres de l’assemblée nationale, pour sa mise en libération. Kotcharian est soumis à une enquête dans le cadre des violences commises post-élection en 2008 à Erevan.

Une motion similaire a également été signée par quinze membres du parlement du Haut-Karabagh.

Le second président d’Arménie, Robert Kotcharian, est détenu depuis le 27 juillet. Il est accusé d’avoir renversé l’ordre constitutionnel à la suite de l’élection présidentielle du 19 février 2008 .

Les avocats de Kotcharian ont soumis une pétition à la Cour d’appel, qui entendra son affaire le 9 août.

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Arevik Khachatryan, Chef du département des relations publiques au bureau du Procureur général, a expliqué à Armenpress que dans l’état actuel de l’enquête préliminaire, sa libération ne garantirait pas “le cours sans entraves de l’enquête.”

Eduard Sharmazanov, vice porte-parole du parlement arménien et député de la faction Parti Républicain, a dit que l’explication donnée par le bureau du Procureur général n’était pas convaincante.

“Il n’y a pas de justice dans cette nouvelle Arménie. Les ordres politiques dirigent la nouvelle Arménie,” a dit Sharmazanov à Armenpress.

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Contexte:

Le 19 février 2008, Serge Sarkissian est devenu le président d’Arménie. Son opposant, le premier président d’Arménie, Levon Ter-Petrossian, et ses partisans, n’ont pas accepté les résultats de l’élection. Les dix jours qui ont suivi, des sits-ins se sont tenus en permanence autour de l’Opéra, sur la place de la Liberté.

Le président de l’époque, Robert Kotcharian, a lancé l’état d’urgence et les subdivisions de l’armée ont pénétré la ville d’ Erevan. Le 1er mars, les forces du gouvernement et les protestataires se sont affrontés. Huit civils et deux policiers ont perdu la vie et à peu près 300 personnes ont été blessées.

Au cours des dix années, personne n’a été tenue légalement responsable des morts du 1er mars.

Ani Paitjan