Les dirigeants azerbaïdjanais et arméniens se disent prêts à résoudre le problème par la voie politique

L’Azerbaïdjan est prêt à arrêter l’effusion de sang et à résoudre politiquement la question du Karabakh, a déclaré le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev dans une interview accordée à l’agence de presse russe TASS.ru le 19 octobre.

“Dans le cas présent, la priorité est la volonté politique des dirigeants arméniens et azerbaïdjanais. De notre côté, elle est présente. Je réaffirme notre position une fois de plus, surtout aujourd’hui, après l’annonce de la libération de 13 communautés et après la défaite de l’armée arménienne. L’Azerbaïdjan montre ses atouts sur le champ de bataille. Malgré cela, ne voulant pas continuer le carnage et voulant sauver des vies, nous sommes prêts à ce que cette question soit résolue par des moyens politiques”, a déclaré le Président Aliyev.

Le président a également indiqué que l’Azerbaïdjan s’est engagé à respecter les principes de base des négociations, qui comprennent la restitution des territoires entourant le Haut-Karabakh, les discussions concernant l’avenir du Haut-Karabakh et le retour des réfugiés. Et qu’après le règlement de ces questions, le déploiement de forces de maintien de la paix étrangères serait accepté par l’Arménie et l’Azerbaïdjan, a-t-il précisé.

Le même jour, l’agence de presse a également publié une interview du Premier ministre arménien Nikol Pashinyan qui s’est dit prêt à rencontrer le Président Aliyev à Moscou pour des discussions sur le conflit.

En réponse à la question du journaliste sur son ouverture concernant une rencontre avec Aliyev, le Premier ministre arménien Pashinyan a déclaré : “Le conflit du Haut-Karabakh doit être résolu exclusivement par des moyens pacifiques, c’est notre position”.

Pashinyan a indiqué que le règlement du conflit du Haut-Karabakh devait être basé sur un compromis.

“Et si l’autre partie n’est pas prête, nous sommes prêts à nous battre jusqu’au bout pour les droits de notre peuple, les droits de nos compatriotes du Haut-Karabakh. C’est la position du gouvernement arménien, du peuple arménien, de la diaspora arménienne, et je pense que c’est une position honnête et constructive”, a poursuivi M. Pashinyan.

La reprise des affrontements entre les deux camps a débuté le 27 septembre, à la suite d’une offensive azerbaïdjanaise, soutenue par des tirs d’artillerie et des frappes de drones de précision. Le New York Times indique que si les défenses aériennes limitées de l’Arménie n’ont pas permis d’arrêter les drones, ses troupes, renforcées par des volontaires et des conscrits, ont ralenti l’avance azerbaïdjanaise. L’utilisation de mercenaires syriens, déployés par la Turquie en Azerbaïdjan, a ajouté une nouvelle couche de problèmes sécuritaires dans la région.

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