Le 4 mai, le mouvement «Tavush pour la Patrie» a lancé une procession depuis le village frontalier de Kirants jusqu’à Erevan.
Le leader du mouvement est le primat du diocèse de Tavush de l’Église apostolique arménienne, l’archevêque Bagrat Galstanyan.
La principale revendication du mouvement est l’arrêt la délimitation de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
Au sein d’un groupe ou d’une communauté, l’élite est l’ensemble des individus considérés comme les meilleurs, les plus dignes d’être choisis, les plus remarquables par leur qualité. Telle est la définition première de ce qu’est une élite. S’applique-t-elle au cas arménien? À l’aune des bouleversements et des tragédies qui s’abattent en cascade sur le sol arménien et par ricochet dans les communautés de la diaspora, nous avons perdu de vue la notion d’élites à tous les niveaux de la vie publique : politique, intellectuelle, spirituelle…. Là où le sentiment de sursaut, de réveil national, de sens des responsabilités devait prédominer, […]
Délimitation des frontières entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, relations étroites entre la France et l’Arménie, obstacles au visa Schengen pour les Arméniens, armements et entraînement de terrain, ingérence azerbaïdjanaise en Nouvelle-Calédonie, quelles réponses donnent la France a toutes ces problématiques? Dans une interview avec CivilNet, l’Ambassadeur de France en Arménie, Olivier Decottignies apportent des clarifications.
L’Arménie est en pleine lutte auprès des cours internationales contre l’Azerbaïdjan. En avril dernier, l’Arménie s’est retrouvée à la Haye, devant la Cour internationale de justice et la Cour pénale internationale mais aussi a Genève aupres du Comité contre la torture pour dénoncer les exactions, tortures, crimes de guerre et raciales commis par l’Azerbaïdjan à l’égard des Arméniens. Trainer Bakou devant les cours internationales peut-elle mettre fin à l’impunité? Éléments de réponse avec Philippe Larochelle, avocat en droit international et droits de l’homme.
Logé dans un petit écrin de verdure, on trouve le village d’Acharkut. Située dans le Tavush, a environ 16 km de la ville d’Idjevan, la petite bourgade est lovée dans le silence. Dans la petite école vétuste du village, une douzaine d’élèves assistent aux cours. La langue étrangère enseignée depuis l’Union sovietique est le français. Mais au sortir de leurs études, aucun des élèves n’est capable de parler la langue. Dans le village, Eduard a aussi étudié le français. “Je t’aime”, “assieds-toi” et “lève-toi” sont les derniers vestiges du français dans sa mémoire. Mais d’autres problèmes le préoccupent, comme le […]
Baghanis est un petit village de moins de 900 âmes. Il se situe dans le Tavush, dans la municipalité de Noyemberyan. La bourgade se situe à seulement un kilomètre ou deux de la frontière avec l’Azerbaïdjan. En avril dernier, le premier ministre armenien Nikol Pachinian a annoncé un début d’accord de délimitation avec l’Azerbaïdjan. Baghanis est arménien, Baghanis Ayrum, le territoire adjacent est azerbaidjanais et doit être rendu à l’adversaire. Cela signifie un pas supplémentaire vers les frontières arméniennes des forces azerbaïdjanaises. Au grand dam des habitants du village.
Par Tigran Yegavian En ce printemps 2024, l’Arménie vit les heures les plus graves et décisives de son histoire en tant qu’Etat souverain indépendant. Depuis bientôt quatre ans, l’Arménie et la nation arménienne subissent une interminable descente aux enfers. Le pire des scénarios se produit et se décline à tous les niveaux de la société : défaite, deuil, amputations territoriales, démographie déclinante, incapacité des élites à se relever du désastre et montrer l’exemple. Aussi l’Arménie fait les frais d’une gestion calamiteuse du pouvoir par ses dirigeants successifs et des circonstances géopolitiques aggravantes. La voici à présent menacée dans son existence. […]
Le 9 mai, le mouvement “Tavush pour la Patrie” est entré dans la capitale d’Arménie, Erevan. Il est mené par le primat du diocèse de Tavush de l’Église apostolique arménienne, l’archevêque Bagrat Galstanyan. Environ 30 000 Arméniens se sont réunis sur la place de la République. Le 19 avril, le gouvernement du Premier ministre de Nikol Pachinian a signé un accord de démarcation avec l’Azerbaïdjan. Une zone située dans la région du Tavush sera remise à l’Azerbaïdjan. Galstanyan, a de nouveau condamné « ce processus unilatéral illégal » lorsqu’il s’est adressé à la foule.
L’Arménie fait-elle des concessions unilatérales en faveur de l’Azerbaïdjan? Ces décisions menacent-elles la sécurité du pays? Le 19-20 avril dernier, le Premier ministre Nikol Pachinian a annoncé la reddition de 4 villages du Tavush à l’Azerbaïdjan. Ces villages appartenaient à l’Azerbaïdjan soviétique mais sont passés sous le contrôle de l’Arménie après l’indépendance en 1991. Cet accord a été pris pour assurer le début du processus de démarcation et de normalisation des relations avec l’Azerbaïdjan. Les Arméniens ont le sentiment qu’il s’agit d’une concession unilatérale supplémentaire de la part de Pachinian et qui mène à plus d’insécurité pour l’Arménie. Pour Taline […]
